Pour beaucoup ce n'est qu'une saison de froid, de mort, d'attente. La simple fin d'un cycle avant le début du suivant dans la lumière et la renaissance. Un temps de sommeil froid et dur. Un désagréable moment a passer que l'on tente de fuir vers des régions plus chaudes. Combien sont-ils a fuir le froid pour aller dorer sur des plages équatoriales ?

A mes yeux les choses sont différentes.

L'hiver est tout comme le printemps, l'été ou l'automne, une saison utile et nécessaire. Chaque chose doit vivre puis mourir. La vie tel que la voit la majorité des humains est bruyante, mouvementée, bouillonnante. La pousse se battra toute sa vie pour un jour devenir l'immense arbre, gardien de la paix des forets de son branchage immense. Mais a un moment il faut bien se reposer, et l'hiver et la saison du repos. Le moment ou le calme peut enfin envahir ce monde.
Au printemps l'ont naît. En été l'ont vit, grandit, découvre, explore,... En automne l'on comprend, l'ont réfléchis sur ce que l'on a fait en été, on se lave de nos erreurs. Et lorsque l'hiver vient, ont se repose enfin, libéré de toute cette agitation.

J'aime beaucoup l'hiver, car durant cette rude saison, je ressent moins la folie de l'homme, son absurdité étouffante qu'il traîne et montre partout ou il va...
Souvent je m'imagine, assis sur une pierre, enrobée dans une lourde cape de laine sombre. A contempler l'immensité d'un champ entouré de forets centenaires. Profitant du calme et du silence uniquement troubler par la chaleur de mon corps expulsé par de petits nuages humides. De temps en temps, un oiseaux troublera le vide de son cri simple. Signifiant de la sorte que tout n'est pas mort, juste endormis, tel un gardien parcourant les pavés d'une ville pour veiller au sommeil de ses habitants.

Malheureusement, comme toujours la réalité se rappel durement a mes songes idylliques. Alors l'obscur vérité du monde moderne vient faire sombrer mes yeux dans l'horreur. L'hiver, ne devient alors plus que boues sales sur le bords des routes. Fumée sombres sortant des cheminées, tachant le ciel bleu de leur trait gris. La neige, quittant son rôle de draps de soie sur des champs en sommeil, ne devient plus qu'eau grise au sein des villes. Torrent de dégoûts, résultat de l'avidité des hommes. La nature et sa simplicité quitte alors mon esprit, ne laissant plus qu'une colère qui se réveil.
La joie des enfants jouant ensembles dans cette eau devenue cristaux de glace, se voie entacher par leur futur rôle au sein de leur tribu.

Je me retrouve assis au rebords d'une fenêtre, alors que la nuit descend doucement sur la ville. Le froid sain et revigorant, condensant mon souffle dans une volute pale et évanescente. Le ciel clair d'un bleu de plus en plus sombre, inondant mes yeux. Les rues solitaires et abandonnée de toute lutte. Cherchant dans ce silence et ce calme nécessaire au repos de mon esprit. J'aime le froid, le silence et le calme de l'hiver qui laisse le temps d'apprécier les choses qui ne font que passer et disparaître dans une vie si longue et si courte a la fois.

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